Qualité de service (QoS) : l’ART intensifie ses contrôles

Face à la recrudescence des plaintes liées à la dégradation des services Voix et Data, l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) amplifie ses de contrôles techniques, dans l'objectif de garantir à tous les citoyens un accès fiable, équitable et performant aux communications électroniques, sur l’ensemble du territoire national.
Appels interrompus, qualité d’écoute médiocre, internet instable… Ces désagréments, signalés avec recurrence tant dans les grandes métropoles comme Yaoundé et Douala que dans les régions septentrionales, traduisent une réalité préoccupante pour les usagers. Face à cette situation, l’ART adopte une posture résolument proactive.
Depuis 2022, plusieurs actions ont été engagées :
• Organisation d’un atelier national sur la qualité des services de communications électroniques
• Engagements d’investissement de plus de 150 milliards FCFA obtenus auprès des opérateurs
• Concertations techniques régulières avec les acteurs du secteur
• Visites d’inspection des installations de MTN, ORANGE, CAMTEL et IHS
• Audit du réseau national de fibre optique
Sous la supervision directe du Directeur Général, le Pr Philémon Zoo Zame, l’Agence a lancé une série d’opérations de contrôle de couverture et de qualité de service entre avril et juin 2025. Ces missions ont ciblé plusieurs axes routiers et centres urbains dans les régions du Centre, du Sud et du Littoral, avec une évaluation rigoureuse des performances réseau (Voix, SMS, Data) au regard des indicateurs contractuels.
Depuis quelques jours, de nouvelles campagnes sont en cours dans la région de l’Est ainsi que dans l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-nord. Ces interventions visent à :
• Vérifier la conformité des services aux obligations des opérateurs
• Identifier les zones de faibles performances
• Déclencher des mesures correctrices ciblées
• Assurer une régulation équitable sur l’ensemble du territoire
Parmi les zones couvertes, les contrôles ont porté sur les axes routiers Yaoundé–Nanga Eboko–Bertoua et Yaoundé–Abong Mbang–Bertoua, où les technologies 2G, 3G et 4G ont été évaluées. À Bertoua, les tests ont révélé des performances variables en matière de qualité vocale (2G/3G/Auto), ainsi que sur les services SMS et Data en 3G/4G.
Les équipes techniques ont également inspecté l’axe Bertoua–Garoua Boulai–Meiganga–Ngaoundéré. Dans la ville de Ngaoundéré, les mesures ont porté sur la qualité des appels vocaux (2G/3G/Auto), ainsi que sur les services SMS et Data, afin d’identifier les zones de couverture faible ou instable.
Au-delà des contrôles techniques, l’ART adopte une stratégie intégrée visant à résoudre les causes profondes de la mauvaise qualité de service :
• Les facteurs endogènes : défaillances internes de gestion et de supervision des réseaux
• Les facteurs exogènes : coupures de fibre optique, difficultés d’accès à l’énergie, brouillages radioélectriques
Ces efforts s’inscrivent dans une dynamique de régulation exigeante, mais constructive, pour contraindre les opérateurs à améliorer durablement leurs performances.
L’action de l’ART dépasse la seule régulation technique et émane d'une vision ambitieuse : permettre à chaque citoyen, où qu’il se trouve au Cameroun, de bénéficier pleinement des opportunités offertes par les télécommunications et le numérique.
ESMA