Les 19 et 20 août 2025, l'Immeuble Platinum, siège de l'Agence de Régulation des Télécommunications (ART) accueille un événement majeur pour la régulation numérique en Afrique centrale : la 3ᵉ session extraordinaire de la Conférence des Régulateurs, organe dirigeant de l’Assemblée des Régulateurs des Télécommunications de l’Afrique Centrale (ARTAC).

Cette rencontre de haut niveau place une nouvelle fois le Cameroun au cœur des dynamiques régionales, elle réunit les dirigeants des autorités nationales de régulation autour d’un objectif commun : renforcer la coopération institutionnelle et impulser une nouvelle dynamique aux projets partagés. Parmi les points phares à l’ordre du jour figurent :

• La signature de la convention de cession de l’Observatoire des TIC en Afrique centrale ;
• L’adoption du plan stratégique triennal de l'ARTAC ;
• L’examen du budget 2025–2026 de l'ARTAC ;
• L’évaluation des projets structurants tels que le Free Roaming sous-régional et la coordination des fréquences aux frontières.

Ces initiatives visent à faciliter l’intégration numérique régionale et à consolider un espace technologique souverain.

La cérémonie protocolaire du mercredi 20 août 2025 sera marquée par les interventions de personnalités de haut niveau :
• Pr. Philémon Zoo Zame, Directeur Général de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) ;
• Le représentant de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) ;
• Christian Katende, Président Exécutif de l’ARTAC ;
• Minette Libom Li Likeng, Ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun, dont la présence illustre l’importance stratégique de cette session et le rôle moteur de notre pays dans la régulation régionale.

ARTAC, UN PILIER DE L’INTÉGRATION NUMÉRIQUE

Créée en 2004 à la suite d’une décision de la Conférence des postes et télécommunications de l’Afrique centrale (COPTAC), l’ARTAC regroupe huit pays membres : Cameroun, Gabon, Congo, RCA, Burundi, RDC, Tchad et Guinée équatoriale. Elle s’impose comme une plateforme de concertation et d’harmonisation réglementaire dans un secteur en pleine mutation.
Sa mission : moderniser les cadres législatifs, promouvoir la concurrence, développer les infrastructures, et favoriser l’accès universel, notamment en zones rurales. Elle œuvre également au renforcement des compétences locales dans le domaine des TIC.

Au-delà de la sous-région, l’ARTAC s’inscrit dans une logique d’intégration progressive des marchés télécoms, en lien avec la CEMAC, la CEEAC, l’Union africaine des télécommunications (UAT) et l’UIT. Son ambition : contribuer à l’émergence d’un marché numérique africain unifié.

En novembre 2023, Douala avait accueilli un atelier UIT/ARTAC sur le Service Universel et la qualité des services télécoms. Les échanges avaient souligné la nécessité d’une collaboration renforcée entre régulateurs et opérateurs pour desservir les zones rurales et améliorer l’expérience des usagers.

La session extraordinaire d'août 2025 à Yaoundé s’annonce comme une étape décisive, porteuse d’un message fort : celui d’une Afrique centrale résolument tournée vers l’unité et la coopération pour bâtir un avenir numérique intégré, au service de ses populations et de son développement. /-